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Le Pèlerin de Compostelle

 marți, 28 august 2012





« L'homme ne pourra jamais cesser de rêver. Le rêve est la nourriture de l'âme comme les aliments sont la nourriture du corps. Très souvent, au cours de notre existence, nous voyons nos rêves déçus et nos désirs frustrés, mais il faut continuer à rêver, sinon notre âme meurt.»

« Le premier symptôme du fait que nous tuons nos rêves est le manque de temps. Les gens les plus occupés que j'ai connus au cours de ma vie avaient toujours du temps pour tout. Ceux qui ne faisaient rien étaient toujours fatigués, ne se rendaient pas compte du peu de travail qu'ils réalisaient et se plaignaient constamment que la journée était trop courte. En vérité, ils avaient peur de mener le Bon Combat.

«  Le deuxième symptôme de la mort de nos rêves, ce sont nos certitudes. Parce que nous ne voulons pas regarder la vie comme une grande aventure à vivre, nous commençons à nous juger sages, justes et corrects dans le peu que nous attendons de l'existence. Nous regardons au-delà des murailles de notre quotidien et nous découvrons le bruit de lances qui se brisent, l'odeur de sueur et de poussière, les grandes chutes et les regards assoiffés de conquête des guerriers. Mais nous ne concevons jamais la joie, la joie immense qui est dans le cœur de celui qui lutte parce que, pour lui, ni la victoire ni la déroute n'ont d'importance, seul compte de mener le Bon Combat.

« Enfin, le troisième symptôme de la mort de nos rêves, c'est la paix. La vie devient un dimanche après-midi, elle ne nous demande pas de grandes choses, et n'exige pas plus que nous ne voulons donner. Nous pensons alors que nous sommes mûrs, que nous laissons de côté les fantaisies de l'enfance, et que nous atteignons notre réalisation personnelle et professionnelle. Nous sommes surpris lorsqu'une personne de notre âge dit qu'elle aime encore ceci ou cela de la vie. Mais en vérité, dans notre for intérieur, nous savons ce qui s'est passé : c'est que nous avons renoncé à lutter pour nos rêves, à mener le Bon Combat. »

« Lorsque nous renonçons à nos rêves et trouvons la paix, a-t-il repris après un moment, nous connaissons une courte période de tranquillité. Mais les rêves morts commencent à pourrir en nous et à infester toute notre atmosphère. Nous devenons cruels envers ceux qui nous entourent, et finalement nous retournons cette cruauté contre nous-mêmes. Surgissent les souffrances et les psychoses. Ce que nous voulions éviter dans le combat -la déception et l'échec - devient le seul legs de notre lâcheté. Et un beau jour, les rêves morts et pourris rendent l'air irrespirable et nous désirons la mort, la mort qui nous délivre de nos certitudes, de nos occupations, et de cette terrible paix des dimanches après-midi. »

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